Cette recherche photographique entend présenter en image le fruit de mes incompréhensions à Madagascar. Comment répondre à mon échelle à la problématique inégalitaire mondiale ? Comment construire et penser des échappatoires pour tenter d’en finir avec la torture riche-pauvre ? Que dois-je mettre en place ? Est-ce possible ? Loin de moi l’idée prétentieuse d’avoir compris la situation et de vouloir vous l’expliquer. Je ne vous invite pas à un bain de pauvreté dans un jacuzzi où les riches seraient à l’aise. Je ne dicte pas un idéal de vie qui donne raison aux démunis. Je ne maquille pas les souffrances pour les rendre présentables. Cette première partie est une révolte désordonnée fondée sur le champ poétique de l’image. C’est un déclenchement d’images spontanées qui racontent une modernité vulgaire, un cri qui espère dépasser le bon sens humaniste pour gagner des réflexions souterraines. C’est un chantier créatif : je capte des morceaux de réel pour construire un puzzle vivant. Je livre sans pudeur une réalité perçue, sans fixer aucune vérité autre que celle du spectateur face à une photographie. Il n’y a rien à suivre, ni morale, ni civilité, j’interroge mes limites de bon citoyen du monde, je tente de faire chavirer le navire et les clivages qui sont à bord.
Recueil distribué en librairies/musées à Paris et Marseille
Expositions :
L’ADADA, Saint Denis, 2017
yvanloiseau.com 